Mais, je le connais lui!

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Un jour alors que je me baladais dans le Marché, je me suis arrêté à ce stand de patates frites. La camionnette était cool, elle avait l’air d’un vaisseau spatiale sauf qu’elle ne volait pas. Alors je m’y suis approchée pour lire le menu qui n’avait rien d’extraordinaire : poutine, pogo, la norme quoi. Mais cet homme, qui devait en être le proprio, vêtu d’une camisole noire avec une tête de mort dessus, avait quelque chose de familier. Les cheveux en bataille, un œil bandé et une cicatrice sur la joue, j’aurais pu jurer l’avoir déjà croiser en quelque part. Il avait dû être beau lorsqu’il était un peu plus jeune et surtout un peu plus maigre. Mais il avait encore cette démarche d’un homme qui est fier de qui il est, un coq quoi!

Après avoir passé ma commande, je me suis mise à jaser avec lui. Je lui ai demandé d’ou il venait, question de passer le temps. Mais j’ai été surprise par sa réponse : « ah bin avant, je conduisais des vaisseaux spatiales! » Euh… quoi?! Mais qu’est-ce que c’est que cette réponse, il est fou c’est clair? Pourtant il n’avait pas l’air de me raconter des histoires, il avait vraiment l’air de savoir de ce qu’il parlait. Et il a continué : « ouais, après m’être battu pendant longtemps dans des guerres intergalactiques contre les sylvidres, je me suis senti fatigué. Tsé, c’est toujours la même chose; elles essaient de me séduire, je me rends compte qu’elles sont des psychos, elles essaient de me tuer pour me voler mon vaisseau puis je les détruis et elles se désintègre dans un feu bleu en criant. Au début c’est impressionnant, mais après un bout ça devient répétitif ».

Attends… mais, les sylvidres, le feu bleu, des vaisseaux spatiales? C’est impossible! Comment est-ce que ça pourrait exister pour vrai? Est-ce que ça pourrait être que… non, ça ne se peut pas. Alors par curiosité, parce que là, vraiment, il avait piqué ma curiosité, je lui ai demandé son nom. Tout bonnement, comme si c’était pas intéressant, il m’a répondu : « je m’appelle Albator, Albator Desholmes ». Ah bin tabarouette! J’avais raison! Mais comment est-ce possible qu’un dessin animé puisse exister réellement dans la vraie vie? « Bin voyons donc monsieur, vous me niaisé là? Comment pourriez vous être Albator, c’était qu’un dessin animé! » ai-je répliquée. Il n’allait tout de même pas m’avoir avec ses niaiseries. Je les avais écouté religieusement ces émissions d’Albator, c’était mon préféré.

Je voulais lui poser pleins de questions mais une petite fille aux cheveux mauves est arrivée. Elle n’a rien dit, mais Albator s’est tourné vers moi pour une  dernière fois et m’a dit : « Bon bien désolé ma tite dame, mais je dois quitter ». Il a fermé son stand de patates frites et s’est mis à roulé. Étrangement, la petite fille s’est mise à courir aux côtés du vaisseau roulant… Câline, j’aurais dû lui demander d’autographier ma poutine. Personne ne me croira maintenant…

À propos de Vero Barnes

I am a creative and compassionate person. I love my family and my friends. I am concerned about the environment and the state of the world. I wish there was more happiness and love.

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